PÊCHE EN AMAZONIE – BRÉSIL

L’amazonie, un rêve devenu réalité

Depuis longtemps maintenant, grâce aux vidéos faites par Cyril Chauquet (Mordu de la pêche, Pêche XXL), Jeremy Wade (River Monster) et par d’autres illustres inconnus sur Youtube, un voyage en Amazonie et la traque du fameux « Peacock Bass » me faisaient de l’œil. Finalement, année après année, faute de véritable occasion et en raison du manque de soutien de mes compagnons de pêche qui préféraient d’autres destinations, l’idée faisait son chemin mais avait du mal à devenir réelle.

En définitive, après une discussion avec mon pote Eric Gracia (le boss de Kuruk) qui a bourlingué dans pratiquement toutes les destinations de pêche du globe et qui venait de rentrer d’un séjour incroyable au Brésil, j’ai réussi à convaincre mes amis d’y repartir avec lui l’année suivante. La promesse de décors incroyables et d’une véritable aventure au bout du monde dans cette immense jungle qualifiée de « Poumon de la terre » et qui est aussi le plus grand réservoir de biodiversité au monde, ne pouvait pas nous laisser insensibles plus longtemps.

Le Peacock Bass (Poisson Paon ou Tucunaré) est non seulement considéré comme l’un des poissons d’eau douce les plus combatifs au monde, mais il dispose aussi de robes splendides. Il en existe 16 espèces dont 3 sur cette partie amazonienne le Temensis (qui varie de robe selon sa maturité sexuelle en Paca, Pacaçu ou Açu), le Monoculus (Popoca) et le Orinocensis (Borboleta), et rien que ce poisson pourrait justifier un voyage. Cependant, nous espérons aussi pêcher d’autres types de poissons comme l’Aimara, le Pirahiba (gros poisson-chat), le Pirara (poisson-chat à queue rouge), le Payara (poisson à dent de sabre) ou le légendaire Piranha.

L’idée est de nous rendre dans le nord du Brésil, aux portes de l’Amazonie (qui est présente dans 11 pays, mais dont 63% se trouve au pays Carioca), puis de partir en « Bateau-Hôtel » qui pourra naviguer vers les différents spots offerts par ce terrain de jeu qui est immense. Ensuite, des pirogues, avec chacune 1 guide local et 2 pêcheurs, pourront arpenter les zones à la recherche de ces superbes combattants.

Les dates sont posées, elles sont strictement identiques à l’année passée car les conditions étaient parfaites. Nous partons donc au Brésil avec le guide franco-portugais Antonio Da Silva et son organisation voyage-pêche.com. Nous prenons les billets d’avion avec son agence partenaire, pour le reste tout est compris (hôtels, restaurants, transports, etc.).

Après des mois d’échanges sur un groupe WhatsApp, nous connaissons le matériel et les leurres à utiliser. Les poissons sont très puissants, mais les leurres utilisés ne sont pas très lourds (ni gros), donc pour un confort de pêche optimal, j’amènerai 3 ensembles. Pour ma part, ce sera 2 ensembles Casting et 1 ensemble Spinning. Une Huerco en 10-45 grammes spéciale « Peacock Bass », courte, légère mais puissante (XT510-4C+). Une autre en 10-40 grammes et une spinning 7-25 grammes pour pêcher les petits Piranhas. Les moulinets doivent avoir des gros ratios (qui ramènent beaucoup de ligne par tour de moulinet) car les leurres utilisés doivent être animés rapidement. N’ayant pas de moulinet adapté, j’essaierai donc 2 moulinets chinois, le Kasting MegaJaws (ratio de 9.1) et le Kasting Speed Demon qui se vante d’être le moulinet avec le plus gros ratio du marché (ratio de 10.5). N’ayant que moyennement confiance dans ces moulinets achetés peu cher sur AliExpress, je prendrai aussi mes fidèles Daiwa Steez et Daiwa Zillion qui ont un ratio plus faible mais dont je suis sûr de la fiabilité.

 

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Pour les leurres, ce sont surtout des leurres brésiliens de la marque Borboleta distribués en France par Fish Connection, et notamment les deux leurres : Le Perversa, qui est le twitch bait flottant le plus vendu au Brésil et qui aura vraiment fait l’unanimité pendant le séjour, et enfin le leurre emblématique à hélice le « Wood Stock« . Quelques leurres à bavette et aussi les traditionnels et incontournables Bucktails Jig (achetés sur AliExpress pour ma part) achèveront de compléter les boîtes. Bien entendu, nous avions tous pris plein de leurres qui n’auront pas trouvé preneur dans l’eau. Si je devais repartir avec des leurres, ce seraient les 4 cités ci-dessus.

Nous sommes 10 pêcheurs à partir, du côté des Niçois, et si vous avez l’habitude de me lire, vous retrouverez des têtes connues : Odin, Jérôme, Virgile, Rémi, et un petit nouveau : Olivier. 6 pêcheurs Niçois (avec moi) auxquels s’ajoutent Eric Gracia (le boss de Kuruk), son ami Eric avec son fils Luc, et enfin notre guide Antonio.

Arrivaouuuu ô Brazioooooo (Ma version de « Chegada ao brasil »)

Nous nous retrouvons donc tous à Roissy pour un premier vol de nuit vers Sao Paulo avec la compagnie LATAM. Lorsque nous nous retrouvons, Eric nous dit d’emblée qu’il n’est pas rassuré quant à la météo des derniers jours car il a beaucoup plu et les eaux ont énormément monté. On se dit qu’on a le temps que cela redescende, et comme nous ne connaissons pas du tout cet écosystème, cela ne nous fait ni chaud ni froid.

Après un long voyage de nuit de 11 heures et très peu de sommeil pour ma part (j’ai beaucoup de mal à dormir en avion), nous arrivons à Sao Paulo et enchaînons après le passage des douanes et la récupération des valises pour un nouveau vol de 3 heures et 30 minutes vers Manaus, encore avec LATAM. Rien à signaler sur cette compagnie. Je m’étais renseigné avant car je n’étais pas trop rassuré, mais ils font presque 10 milliards de chiffre d’affaires annuel et font voyager plusieurs dizaines de millions de passagers par an. En termes de qualité, c’est du même niveau qu’Air France. Pas de soucis donc. Arrivés à Manaus et au tapis des bagages, on se rend compte qu’on est au pays des pêcheurs, la moitié des passagers en font partie. Il y a des tubes de transport de cannes partout, et nous réalisons que nous sommes aux portes de l’Amazonie.

Nous arrivons vers 10h30 à notre hôtel de Manaus, un petit hôtel sympa qui est collé à une église et se trouve dans la zone touristique de la ville. Il faut savoir que Manaus est grande, c’est d’ailleurs la plus grande ville d’Amazonie, elle compte un peu plus de deux millions d’habitants. Cette ville a explosé vers 1850 avec la découverte du caoutchouc. La récolte du latex qui s’opère dans la forêt amazonienne a mis un énorme coup de boost à l’économie et a transformé un simple village en le « Paris des tropiques ». D’énormes fortunes se sont faites jusqu’à ce que 75 ans plus tard, le caoutchouc d’Indonésie et de Malaisie, bien moins cher, renvoie Manaus à l’âge de pierre. Elle est à présent l’une des villes les plus dangereuses du Brésil. Pour l’instant, rien ne laisse présager cela, et après avoir déposé nos affaires, nous reprenons notre minibus et notre chauffeur nous amène dans une espèce de centre commercial à l’américaine. Nous filons vers un restaurant du « food court » et pouvons enfin apprécier notre première bière brésilienne avec un bon jarret de cochon. Après le repas, nous allons directement dans le magasin de pêche du mall (d’où notre présence ici). On rachète quelques leurres (comme si on n’en avait pas déjà assez), et la pression commence gentiment à monter. On croise des pêcheurs brésiliens, suisses, belges, italiens, américains, le magasin ne désemplit pas, et vers 16 heures, nous rentrons à l’hôtel. Après quelques montages de ligne, du tri dans les boîtes et des discussions à bâton rompu, nous filons prendre l’apéro sur la grande place qui jouxte notre hôtel. Les premières caipirinhas arrivent et font durer le plaisir jusqu’au dîner au restaurant d’à côté (le Tambaqui de Banda), où Eric nous vante les Costela de Tambaqui (des côtes de Tambaqui), qui est d’après lui le meilleur poisson d’eau douce qu’il ait jamais mangé. On prendra un menu traditionnel local, et effectivement le poisson est délicieux, sauf la chair qui se trouve proche de la queue et qui a un goût de vase. Eric nous dit : « Je vous avais prévenu qu’il fallait prendre que les côtes ! ». Après quelques bières de plus devant un chanteur amazonien avec ses danseuses locales, nous repartons à l’hôtel pour une nuit pleine de rêves de jungle, de poissons, d’indiens et de bêtes féroces.

Pressés d’en découdre !

A peine embarqués, nous commençons notre trajet jusqu’au premier spot de pêche qui se trouve à quelques heures de navigation. Nous prenons possession de nos chambres et commençons à déballer nos affaires. Vient l’heure de notre premier déjeuner dans la grande salle à manger, qui est un buffet proposant différentes spécialités brésiliennes simples mais bonnes. Il y a une grande variété de plats, du poisson, du poulet, des pâtes, du riz, des haricots, de la salade et de la graine de manioc, avec laquelle les Brésiliens assaisonnent de nombreux plats. Une fois rassasiés, l’équipe nous offre une superbe casquette à l’effigie de l’organisation « Tucuna », et Antonio nous demande de nous préparer car nous aurons la possibilité de pêcher en fin d’après-midi et de tenter de prendre nos premiers poissons amazoniens. La nuit tombe relativement tôt, nous n’aurons que 3 heures pour pêcher, mais c’est largement suffisant pour que nous soyons surexcités de commencer.

Je pars donc avec Virgile sur une pirogue, accompagnés d’un de nos guides que nous surnommerons plus tard « Boca ». Le Rio Negro est immense, parsemé d’îlots, de canaux, de lagunes et d’anses. Après quelques minutes de navigation, nos yeux sont écarquillés par cette nature luxuriante, et nous sommes rapidement incapables de savoir où nous nous trouvons par rapport au bateau mère. Si quelque chose arrivait à notre guide, nous serions bien incapables de rentrer. Nous comprendrons quelques jours plus tard que cela aurait été dramatique, car il a été extrêmement rare de croiser âme qui vive pendant notre séjour. Ni les autres pirogues de notre équipe, ni aucun autre bateau, ni aucun humain en fait… Heureusement, aucune catastrophe n’a été à déplorer. Contrairement à ce que nous pensions au début, nous n’avons à aucun moment du séjour ressenti de danger. Pas d’insectes, pas de serpents, pas d’araignées, très peu de caïmans (Jacarés) alors que 3 millions de sauriens sont recensés dans cette partie du globe. Les animaux ont peur des hommes et se cachent le plus possible. Nous avons pu apercevoir quelques singes, quelques Jacarés et surtout beaucoup de magnifiques oiseaux (Ara, perroquets), mais cela s’arrête là. J’ai trouvé le voyage bien moins difficile physiquement que notre bivouac au Panama ou même nos longues heures de pêche et courtes nuits en Suède. Malgré la destination et contre toute attente, c’est plutôt un voyage « cool » dans le sens où c’est très confortable. Bien entendu, nous n’avons que très rarement quitté nos embarcations, et cela aurait certainement été une toute autre affaire si nous avions dû marcher dans la jungle.

Le principe de la pêche est assez simple. La plupart du temps, après quelques minutes de navigation, le guide nous désigne une bordure et nous demande de lancer. Avant de continuer sur la pêche, je vais vous faire un aveu : c’est la première fois de ma vie de pêcheur que je me retrouve à ne pas pouvoir communiquer facilement avec un guide. Je parle couramment anglais et je me débrouille en espagnol. La plupart du temps, ces deux langues, plus le français, suffisent amplement à se faire comprendre dans le monde entier, mais pas au Brésil… Ils ne parlent que le Portugais. J’avais téléchargé une application de traduction, mais nos guides ne savaient pas lire non plus. Ça a donc été très compliqué d’avoir des conversations fluides. Bien entendu, nous baragouinions quelques mots de « portupagnol » qui semblaient parfois avoir une résonance, et nous reconnaissions quelques bribes de mots. Tout cela était mélangé à des gestes et des expressions corporelles qui nous permettaient quand même de communiquer un minimum. Cela a été super frustrant pour moi, non seulement en ce qui concerne la pêche, mais aussi pour comprendre leur mode de vie, leur culture, etc. Heureusement qu’Antonio était là sur le bateau mère, et qu’au moins, nous pouvions avoir des informations générales et des réponses à nos questions, sans parler de l’organisation générale du voyage qui sans Antonio aurait été beaucoup plus compliquée. Revenons à la pêche. Après quelques échanges succincts avec « Boca », qui ne nous dit rien de particulier sur la façon de pêcher, il regarde notre boîte de leurres, et selon les spots, il nous désigne tel ou tel leurre, leur grande préférence étant le Perversa et le Bucktail Jig.

Jour 2 : Alors oui, maintenant je comprends !

Ce matin, je fais équipe avec Eric tandis que Virgile va avec Antonio, car vu leurs scores d’hier par rapport aux nôtres, on se dit peut-être qu’on fait quelque chose qui ne va pas. Alors, afin de ne pas rater le séjour, autant apprendre dès le début. Finalement, Eric et moi sommes bredouilles le matin, malgré des endroits superbes et des spots qui sentaient le poisson à plein nez. L’après-midi, je pars sur la pirogue avec Antonio, et nous réussissons à trouver une forêt immergée où la pêche est bien meilleure. J’y attrape 2 Borboletta, mon premier Popoca (qui est aussi un Tucunare), 1 Paca et mes 3 premiers Aymaras. Ces derniers sont vraiment petits, mais je suis super content car c’est un poisson mythique qui est, comme tous ses compères d’Amazonie, extrêmement violent dans son attaque. Pour les attraper, il faut lancer son leurre dans toutes les zones où il n’y a pas d’eau… 10 cm d’eau lui suffisent, on sent le poisson qui a l’habitude de chasser des espèces terrestres. Nous passons un super moment dans cette petite forêt, et surtout, Antonio nous gratifie de deux superbes poissons, un Tucuna Açu de 57 cm et un superbe Paca de 62 cm. J’ai tout filmé, et comme vous pouvez le voir, c’est un sacré combat et de superbes poissons. J’ai pu mesurer la puissance non galvaudée de ce poisson cet après-midi-là, car j’ai eu aussi la chance d’en toucher un beau. Celui-ci ne m’a clairement laissé aucune chance. Il m’a pris 5-6 mètres de fil, alors que mon moulinet était serré à fond, et la tresse n’a pas tenu face aux nombreux obstacles sous-marins… C’est de la 50 livres (résistance d’environ 25 kilos), mais rien ne fait le poids face à ces bêtes surpuissantes. Petite information, si la barre mythique du brochet est de 1 mètre, celle du Peacock (Tucunare) est elle de 80 cm. Si on arrive à pêcher ce graal, l’organisation nous offre une casquette « 80 UP », et c’est l’objectif des pêcheurs du monde entier qui viennent pêcher ce poisson en Amazonie. Vu la puissance d’un 62 cm, j’imagine celle des 80 cm (qui peuvent peser jusqu’à 10 kilos), cela doit être phénoménal. Antonio complète sa pêche avec 4 Aimaras et 1 Bicuda (espèce de petit barracuda d’Amazonie). Les autres ont aussi plus ou moins bien pêché, c’était vraiment alternatif. Eric est d’ailleurs très déçu par rapport aux scores réalisés l’année dernière, il se met la pression pour nous, mais c’est la pêche, et on est quand même super heureux d’être là dans un cadre magnifique.

Comme je l’ai mentionné, l’eau est encore beaucoup trop haute, ce qui rend la pêche difficile. Cependant, les paysages sont absolument magnifiques, et nous en prenons plein les yeux. Aujourd’hui, nous avons enfin vu notre premier Jacaré (Caiman), et nous avons pêché sur une lagune qui donnait une couleur rouge à l’eau (sable blanc + eau fortement teintée).

Le soir, nous pêchons un peu à la viande depuis le bateau et attrapons un petit siluridé. Ensuite, cinq d’entre nous ont la chance de partir à la chasse aux Jacarés de nuit. L’expérience est exaltante, et ceux qui l’ont vécue en gardent un super souvenir. J’avais laissé ma place pour cette fois-ci et devais y retourner un autre jour, mais finalement, cela ne s’est pas fait. Ils en ont tué un gros et nous ont ramené un petit vivant pour qu’on puisse le voir. Bien sur, il a été relâché.

Jour 4 : BBQ Robinson !

Aujourd’hui, je partage ma pirogue avec Odin. Je commence rapidement en attrapant 4 bicudas près d’une sorte de pointe de plage, et je réussis à attraper mon premier et unique Jacunda du séjour dans une forêt immergée. Nous apercevons également un très gros Jacaré en train de prendre un bain de soleil. La pêche est vraiment difficile pour tout le monde, et nous sommes heureux de nous retrouver pour un bon barbecue sur une plage pendant la pause déjeuner. L’eau est magnifique, et les guides nous préparent un festin de saucisses et de piranhas. Curieusement, ils ne veulent pas trop se mélanger avec nous et mangent de leur côté. Je ne sais pas si c’est par pudeur ou pour une autre raison, car bien qu’ils soient assez sympathiques et souriants, la barrière de la langue aurait de toute façon limité nos interactions.

Ils ont apporté des hamacs, et nous nous reposons un peu avant de repartir pour une nouvelle après-midi sous cette chaleur étouffante et cette forte humidité.

Jour 5 : Grrrrr !!!

Cette journée a été la pire pour moi pendant tout le séjour. Alors que je fais équipe avec Jérôme, je casse sur ma seule et unique touche de la journée, qui semblait être un très gros poisson. Jérôme, quant à lui, réussit à attraper un beau Pacaçu au Popper ainsi qu’un gros piranha. Globalement, la pêche est difficile, et nous avons peu de prises à nous mettre sous la dent.

À midi, un délicieux barbecue composé de saucisses, de côtes de porc, de piranhas, ainsi que d’un Borboletta qui n’a malheureusement pas survécu, nous remonte le moral. La plupart du temps, nous buvons beaucoup d’eau, quelques bières et un soda local à base de guarana pour nous hydrater.

À midi, un délicieux barbecue composé de saucisses, de côtes de porc, de piranhas, ainsi que d’un Borboletta qui n’a malheureusement pas survécu, nous remonte le moral. La plupart du temps, nous buvons beaucoup d’eau, quelques bières et un soda local à base de guarana pour nous hydrater.

Sur un autre bateau, Virgile réussit à capturer 2 superbes poissons, un de 60 cm et le record du séjour un 74 cm!

On voit souvent sur Internet des gens demander des destinations de pêche adaptées aux familles, mais je ne suis pas sûr que ce soit vraiment compatible. Je ne peux pas imaginer traverser le monde en famille et ne pas les voir pendant 12 heures par jour, pour les retrouver seulement le soir. Presque toutes les destinations sont axées sur la pêche. J’ai pêché pendant nos vacances familiales en Guadeloupe, au Mexique, en Floride, en Bretagne, mais ce n’était pas véritablement un voyage de pêche. Je n’y suis pas opposé, mais je n’envisage pas d’organiser un voyage de pêche en famille. Nous décidons d’une destination de vacances en famille, et si je peux pêcher un peu, tant mieux. Sinon, tant pis. En dehors de cela, j’ai mes voyages 100 % pêche, et j’espère pouvoir emmener mon fils un jour, ou même toujours, le plus longtemps possible.

Le soir, les Brésiliens nous ont préparé un superbe dîner autour d’une spécialité locale traditionnelle appelée le « Foga No Chao ». Il s’agit d’un grand barbecue où la viande est cuite à la verticale sur la braise. Ils ont choisi une plage magnifique pour cela. Le bateau mère est échoué sur la plage, et nous pouvons donc dîner les pieds dans le sable. La table est magnifiquement dressée, ils ont mis en place un bar, des guirlandes lumineuses, de la musique, et la vue est tout simplement superbe. Une fois de plus, les Brésiliens mangent de leur côté, et cette fois, nous apercevons un peu les trois Brésiliennes. Elles ont dû comprendre que nous ne sommes pas des prédateurs et sont moins farouches. Je ne peux m’empêcher de planter mon drapeau niçois sur cette belle plage. Nous faisons le bilan de notre séjour qui touche à sa fin. Oui, la pêche a été difficile, mais ce fut une aventure extraordinaire.

Jour 6 : Fogo de Chao

C’est notre dernier jour entier sur l’eau, et je fais équipe avec Olivier, qui nous rejoint pour la première fois. C’est le partenaire habituel de Rémi, et comme lui, il préfère la pêche en eau douce, de préférence à la mouche. Olivier, tout comme Jérôme, est constamment de bonne humeur, et c’est un plaisir de pêcher avec lui. Ce n’est pas que les autres ne sont pas agréables à pêcher avec, mais c’est différent avec eux. Le résultat de la pêche ne semble pas avoir d’impact sur leur moral, tandis que pour les autres, dont moi, cela peut clairement influencer notre comportement. Par exemple, quand ça ne marche pas, j’ai tendance à me taire. Je suis ultra concentré, presque en mode compétition, à essayer de trouver le bon moyen de capturer des poissons. Mon partenaire pourrait penser que je boude, mais en réalité, une fois la pêche terminée, je retrouve rapidement ma joie de vivre.

D’autres personnes peuvent jurer et se lamenter, tandis que certaines cherchent désespérément un coupable, que ce soit Dieu, le vent, le guide, le moulinet, le leurre, ou même leur conjoint…

Le matin, j’attrape un piranha et un borboletta, tandis qu’Olivier attrape un Paca. L’après-midi, je capture un autre Paca, mais Olivier fait chou blanc. La journée est encore très difficile, heureusement et c’est toujours le cas, certain bateau arrivent à trouver un bon spot.

Au cours de ce séjour de 6 jours de pêche, j’aurai attrapé 27 poissons. Je pense que c’est à peu près la moyenne de nos 10 pêcheurs, certains ont fait mieux notamment Eric (avec 39 poissons), Rémi et Antonio, d’autres un peu moins bien. L’année dernière à la même période, c’était minimum le double. C’est la pêche. Il est impossible de prévoir ce qui va se passer. Nous avons fait tout notre possible et n’avons rien lâché, le reste dépend de la nature.

À notre arrivée à l’hôtel, nous avons droit à une pluie torrentielle, la première depuis notre arrivée en Amazonie. Nous sommes soulagés de ne plus être sur nos pirogues. Notre hôtel est en plein centre-ville, nous prenons une bonne douche chaude et sortons nous promener un peu. Rien de spectaculaire, la ville n’a pas grand intérêt. Nous attendons jusqu’au soir, où nous nous retrouvons dans une pizzeria où presque toutes les équipes de pêcheurs se réunissent. Odin, le seul à ne pas avoir pris de pizza et à opter pour un hamburger, est très malade. Virgile ne se sent pas bien non plus… Finalement, je crois que je suis le seul de toute l’équipe à ne pas avoir été malade une seule fois pendant le séjour. Heureusement que nos médecins avaient tout prévu…

Jour 8: Back to Manaus

Ce matin, nous devons reprendre le petit vol interne entre Barcelos et Manaus. Le vol est censé être à 10h30, mais avec le vent et la pluie, nous craignons de devoir attendre longtemps. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Antonio ne nous a réservé un vol que pour le lendemain depuis Manaus. Nous voyons arriver 3 ou 4 vols, chacun avec une équipe de pêcheurs. Je les plains un peu car avec cette pluie, les niveaux de l’eau vont encore monter, mais bon… Pour l’instant, je suis plus préoccupé par le fait de prendre mon petit avion avec ce vent et cette pluie, je ne suis pas très à l’aise…

Le soir venu, alors qu’Antonio voulait que nous retournions au restaurant habituel, je plaide pour que nous allions dans un restaurant qu’Antonio nous trouve par l’intermédiaire d’Eduardo notre chauffeur et fait donc la réservation. Nous avons passé une belle soirée (sans Virgile toujours à l’agonie), avec de la viande et un bon vin rouge, et en point d’orgue, une spécialité locale, le Banzeiro : une entrée à base d’espuma de manioc et de fourmis !

Jour 9: Obrigado Brasil

Le lendemain, nous avons notre vol à 14 heures, et nous décidons de retourner au marché couvert pour accompagner Virgile, qui va beaucoup mieux, ainsi que les autres qui n’y sont pas allés la veille. Ensuite, direction l’aéroport pour prendre encore trois avions… Manaus – Sao Paulo, Sao Paulo – Paris, puis enfin Paris – Nice… C’est un long voyage pour rentrer, mais nous sommes tous heureux de retrouver nos familles. Nous en avons pris plein les yeux, et ce voyage restera gravé dans nos mémoires pour toujours. Une chose est sûre, je retournerai un jour pour affronter à nouveau ces puissants poissons de l’Amazonie… En attendant, j’ai encore un voyage en Suède à raconter, et un prochain voyage prévu en octobre en Irlande, où je pêcherai le brochet depuis un float tube, l’une de mes espèces préférées

Le lendemain matin, nous voilà repartis à l’aéroport de Manaus afin de prendre un avion de 14 places pour un petit vol de 1 heure et 15 minutes vers Barcelos. Je ne suis clairement pas rassuré, mais ma passion pour la pêche est plus forte que mon appréhension, et je me raisonne sur les probabilités d’un crash… L’avion est essentiellement constitué de notre groupe et de 2 pêcheurs brésiliens très sympathiques. Le temps est beau, et nous survolons l’incroyable forêt amazonienne. La vision de cet espace gigantesque depuis ce tout petit avion est incroyable. Nous survolons le Rio Negro (rivière noire) qui sera notre terrain de jeu pendant cette semaine. Le Rio Negro prend sa source en Colombie et est un affluent du fleuve Amazone, qu’il rejoint au niveau de Manaus. Il tire son nom de sa couleur sombre due à sa forte concentration en fer et en matière organique provenant des sols forestiers qu’il traverse. Pour vous donner une idée, sa longueur est trois fois celle de la Seine (2250 km contre 774 km) et son bassin est pratiquement dix fois plus grand (691 000 km² contre 79 000 km²). Lorsque nous atterrissons, c’est un soulagement, je peux enfin me consacrer entièrement à la pêche ! Un pick-up et un minibus viennent nous chercher et nous emmènent directement au port de Barcelos. Cette ville de 27 000 habitants est la dernière avant la jungle et les petits villages parsemés qui la composent. Elle vit principalement de la pêche et de l’exportation de poissons pour l’aquariophilie, en particulier le Tétra Cardinale, qui constitue la population majoritaire des aquariums domestiques du monde entier. Bien sûr, c’est le point de départ de tout le monde, le dernier semblant de civilisation avant la jungle. On y croise des membres de tribus qui viennent faire du commerce, des aventuriers de tout poil, des marchands, et bien sûr des pêcheurs. Les chauffeurs nous déposent au port et nous aident à porter nos sacs jusqu’à l’embarcadère, où nous attend notre bateau, le « Sebastiao Borges », aux côtés de nombreux autres bateaux similaires. Les bateaux utilisés en Amazonie ressemblent un peu aux bateaux qui naviguaient sur le Mississippi, mais sans la roue à vapeur ! Ce sont des bateaux à étages, et on en trouve de toutes les tailles. Certains servent à naviguer pendant des jours (on peut d’ailleurs rallier Barcelos depuis Manaus en 2 jours de navigation). Je suis très agréablement surpris par le confort du nôtre. Nous partageons les cabines par deux (avec des lits superposés), mais chaque cabine a sa salle de bain avec toilette, et, comble du luxe, elles sont climatisées ! L’équipage est assez conséquent : il y a 3 Brésiliennes qui s’occupent de la cuisine, du ménage et de la lessive. Elles sont souriantes, polies, mais très discrètes. On ne les verra pratiquement jamais en dehors de leurs cuisines. Je me dis qu’elles ont dû avoir des problèmes avec des groupes de pêcheurs seuls dans la jungle par le passé, et qu’elles préfèrent nous voir le moins possible. Ensuite, il y a 9 Brésiliens, dont Anderson qui est le maître d’hôtel. Il veille à ce que nous ne manquions de rien et est présent pendant tous nos repas pour nous servir et être aux petits soins avec nous. Le bateau a un capitaine et 1 ou 2 marins, et enfin, nous avons 6 guides de pêche locaux. Avec notre groupe de pêcheurs, cela fait donc quand même 23 personnes. Un autre bateau plus petit, dit « de soutien », transporte aussi des vivres et de l’eau, et fait office de camp pour les guides qui y dorment dans des hamacs. Ce petit bateau est accroché au nôtre en permanence et nous suit telle une sangsue tout au long de notre voyage.

A chaque beau lancer que nous effectuons dans une percée de végétation ou entre deux troncs, notre guide nous gratifie d’un « Boca Del diablo » ou « En la boca », d’où son surnom. Tout cela nous laisse penser que nous pêchons plutôt bien malgré l’heure que nous venons de passer sans la moindre touche. Les eaux sont effectivement très hautes, on nous expliquera un peu plus tard pourquoi la pêche est compliquée. Pour faire simple, les niveaux d’eau de l’Amazone en général, et du Rio Negro en particulier, varient énormément, jusqu’à 20 mètres de différence. Lorsque les niveaux sont bas, les poissons sont regroupés dans les affluents principaux ou coincés dans les lagunes. Il est alors plus facile de les trouver, et surtout, ils sont concentrés au même endroit. En revanche, lorsque les niveaux sont élevés, le fleuve et les affluents débordent, et la forêt est inondée. Les poissons trouvent alors refuge dans ces espaces protégés de leurs principaux prédateurs : les alligators et les Botos (dauphins roses), mais aussi de nos pirogues. Tout l’enjeu lorsque les eaux sont hautes est de tenter de trouver où les poissons sont accessibles, et nos guides se démèneront toute la semaine pour trouver des solutions.Après une heure et demie de pêche et une centaine de lancers, nous sommes toujours bredouilles, et nous nous disons que si c’est comme cela toute la semaine, ça va être difficile.

Nous savons que la pêche est très souvent compliquée, mais nos rêves les plus fous nous promettaient des dizaines de poissons par jour et des touches à gogo. Nous avons parcouru des milliers de kilomètres pour cela, et malgré notre expérience et nos tentatives de rationalisation, il est toujours difficile de se dire que nous ne sommes pas tombés au bon moment. Finalement, Boca me demande de mettre un Bucktail, et au bout de quelques minutes, je prends mon premier poisson. Je sens une belle touche, je ferre, et voilà que j’aperçois mon premier peacock de taille modeste qui fait des sauts en tentant de se décrocher. C’est un « Tucunare Pacaçu ». Il combat bien, mais je ne suis pas non plus impressionné. Pour moi, ce n’est pas plus violent qu’une perche ou qu’un black bass un peu énervé. Il est rapidement au sec, et je peux enfin prendre ma première photo. Lors de la relâche, on peut compter jusqu’à 3 secondes pour qu’un énorme Raouf se passe dans l’eau… Un Boto (dauphin rose) s’est jeté sur mon poisson et l’a englouti. Nous comprenons pourquoi les poissons se cachent dans la forêt. Ces mammifères sont malins et comptent sur nous, pêcheurs, pour faire sortir les poissons de leur cachette avec nos leurres afin d’assurer leurs repas. De notre côté, la leçon est comprise, et nous nous attachons à relâcher dorénavant tous nos poissons dans la forêt. Je prendrai très vite 2 autres poissons, un autre Paca et mon premier Borboletta, qui est très joli avec son point sur la queue qui fait penser à un œil pour les autres prédateurs. Virgile est capot alors que la nuit va bientôt tomber, et que nous nous dirigeons vers le bateau mère pour un apéro bien mérité. Le bilan tombe, ce n’est pas un gros coup du soir, mais pratiquement tous les pêcheurs ont au moins fait quelques poissons, et le duo Antonio / Eric s’est bien débrouillé avec 6 ou 7 poissons chacun. Après quelques caipirinhas et une bonne douche, nous nous retrouvons pour le dîner. Nous ne sommes pas encore fatigués, et la soirée dure jusqu’à minuit, où nous décidons quand même d’aller nous coucher car la pêche reprend à 6h30 le lendemain matin.

Jour 3 : Jacare Dundee Day

Aujourd’hui, je fais équipe avec Rémi, le pauvre « Boca » du premier jour qui n’a pas obtenu de très bons résultats et a été boudé par toute l’équipe de pêcheurs que nous sommes. Personne ne voulait le prendre. Cependant, après analyse, aucun guide n’a obtenu de meilleurs résultats que les autres. Ils sont tous compétents et connaissent parfaitement leur métier, mais quand les poissons ne sont pas au rendez-vous, ils ne sont pas magiciens…

Le matin, nous attrapons 2 Paca chacun, dont un beau spécimen de 57 cm pour Rémi (Pacaçu). Pour ma part, je continue à me contenter de petits poissons, ainsi qu’1 Bicuda et 2 piranhas qui ont littéralement détruit mes Bucktail Jigs. L’après-midi, je réussis enfin à attraper mon premier Tucunare Açu, probablement mon seul poisson de plus de 50 cm de tout le séjour…. Je pense d’ailleurs que c’est moi qui ai fait les moins gros de tout le groupe. A présent quand je regarde les photos en écrivant ces lignes, je vous le confirme, mes compagnons ont tous fait des plus jolis poissons que moi!

Ce même jour, Jérôme, alias « le Guatémaltèque », nous gratifie d’un superbe spécimen de Açu de 68 cm avec un leurre à hélice de surface. Ce sera son unique poisson de la journée, mais quel poisson !

Ce même soir, les deux pirogues qui étaient parties chercher les Jacarés tombent sur un bateau en panne au milieu du Rio Negro, qui faisait des appels avec sa torche. C’est incroyable, mais il s’agit du patron de notre organisation qui nous rejoignait avec son bass boat flambant neuf, pourtant tombé en panne. C’était complètement improbable, d’autant plus qu’il était équipé d’un téléphone satellite qui malheureusement n’avait plus de batterie.

L’après-midi, nous retournons dans les forêts immergées. Je précise par là que nous ne voyons que la partie supérieure des troncs d’arbres émergeant de l’eau, mais ni la terre ni la base des arbres. Enfin, je réussis à attraper un beau poisson avec le fameux leurre à hélice. C’est une satisfaction car cela nous permet d’observer l’attaque en surface d’un petit Paca.

Il fait extrêmement chaud, et la pêche reste vraiment difficile. Odin n’est pas très motivé, et nous décidons d’essayer de pêcher au vif pour nous amuser avec les piranhas. Cependant, même ces poissons ne semblent pas intéressés par notre appât. Odin sauve son bilan avec 2 piranhas, tandis que je perds deux morceaux de mon bas de ligne.

Luc et Eric, le père et le fils, s’adaptent de mieux en mieux à la pêche au lancer casting. Ils attrapent du poisson presque tous les jours sans jamais se plaindre. Ils sont toujours de bonne humeur et n’ont rien à redire. C’est le premier voyage à l’étranger pour Luc, et il profite de chaque minute du spectacle. Pour moi, c’est vraiment touchant de voir Eric et son fils de 16 ans partager cette passion pour la pêche. C’est un rêve pour moi que mon fils Archibald puisse avoir la même passion que moi et découvre le monde à travers cette activité. J’essaie de ne pas les pousser et de les laisser venir à cette passion à leur propre rythme. Je sais déjà que ma fille Mila n’est pas aussi enthousiaste, elle aime la pêche, mais pas au point de traverser le monde et de pêcher pendant 12 heures par jour avec le risque de rencontrer des insectes volants non identifiés (ou pas). Il est difficile pour moi de partir en voyage sans ma famille, mais j’en ai besoin, et je me sentirais moins coupable si l’un d’entre eux pouvait m’accompagner.

Jour 7 : Arrivée à Barcelos

Pour cette dernière matinée, je fais à nouveau équipe avec mon frère. Nous allons pêcher pendant 4 heures avant de rentrer directement à Barcelos en pirogue. Il s’agit donc d’une session de power fishing, où nous lançons nos leurres plusieurs fois sur différents spots en peu de temps. Cette approche semble fonctionner plutôt bien, car au cours de cette matinée, je capture trois espèces de Tucuna (un Pococa, un Pacaçu et un Açu) ainsi qu’un bicuda. Virgile attrape quant à lui deux Aimaras. Lorsque nous approchons de Barcelos, nous apercevons notre bateau-mère amarré sur une île en face de la ville, au milieu du Rio Negro. C’est la fin de notre aventure de pêche. Nous rejoignons le bateau et commençons à ranger nos affaires. Après un dernier déjeuner, nous disons au revoir à toute l’équipe qui a été vraiment formidable. Ils nous raccompagnent sur la rive avec nos bagages jusqu’au ponton de notre hôtel.

Finalement, le vol est retardé d’une heure seulement, et nous arrivons sans encombre à Manaus. Notre chauffeur habituel avec le van nous attend et nous ramène à notre hôtel (le même qu’à l’aller). Mon frère Virgile est maintenant très malade et ne viendra pas manger avec nous, il est au plus mal… Nous, nous avons très faim et retournons immédiatement à notre premier restaurant, le Costello Del Tambaki. Cette fois-ci, nous optons pour des côtes de Tambaki et pas le poisson entier ! D’autres choisissent une espèce de soupe de poisson local, bref, tout est excellent. L’après-midi, nous décidons de visiter Manaus… Hors de question d’être là sans profiter un peu de la ville. Nous nous rendons au grand marché couvert, tout à pied. À aucun moment nous ne nous sentons en insécurité, les gens ne nous prêtent même pas attention… Il faut dire que le peuple brésilien est tellement cosmopolite que s’ils ne nous entendent pas parler, ils ne peuvent pas savoir que nous sommes des touristes… Je suis ravi de trouver tout un tas d’artisanat, des porte-clés en forme de piranha séché, des sculptures de poissons en bois, une sarbacane avec des flèches pour mon fils, des colliers pour ma femme et ma fille. Tout le monde fait des achats et nous flânons dans Manaus, où c’est le jour du marché.